1/5.
An Cornelie Goethe
Ma soeur, ma chere soeur.
Me voici pour repondre a ta lettre du 15me Octbr. Sois persvade mon Ange, que je suis ici, si bien, pour ne souhaiter rien de mieux. Jamais je n'ai mangè tant de bonnes choses que dans le temps, que je suis dans ces lieux. Des faisans, perdrix, becasses, alouettes poissons en allemand |: Forellen :| en quantite voila le manger de la table du Prof. Ludewig. Quelquefois on trouve des raisins. Le 60 des Alouettes coute 2 rx. Je ne goute pas la biere de Mersebourg. Amere comme la mort au pots. Ici je n'ai pas encor senti du vin. Je plains les pauvres pieces de theatre. Moors! Bons soir compere avec ton habit de Velours, et tes merites! Oh le galant homme. Adieu ma chere. Mes compliments Mon ange, a toutes mes amies. Adieu. ce 18 Ocbr.
G.
P. S. Reich est parent du libraire recommende par Vorstadt. En ecrivant de la cherete du lieu a Horn ou a d'autres, sans retrancher la verite |: laquelle toutefois je ne dirai que priè :| je scaurai d'orer la pilule. Pour le d bon soit! Je l'ai derive de Francorum Vado. En tens tu cela. Mon hotesse, te fait faire ses compliments de meme qu'a mon pere et ma chere mere.
[12]